Loterie et Sportoto en Israël
Qui connait un peu le secteur des jeux en ligne sait qu’Israël y tient une place particulière. En effet, de nombreuses sociétés spécialisées dans l’industrie du jeu, notamment Playtech, sont détenues par des israéliens. Pourtant, le paradoxe, c’est que les jeux en ligne sont illégaux en Israël et, qu’apparemment, aucune démarche ne va être entreprise pour les rendre légaux. De même, nul casino terrestre. En fait, au niveau des jeux d’argent et de hasard, il n’existe que la loterie nationale, gérée par la société Mifal Hapais, et le Sportoto, qui a trait aux paris sportifs. Les deux entreprises, qui possèdent un monopole d’Etat, brassent beaucoup d’argent. En ce qui concerne la loterie nationale, chaque semaine, près d’un israélien sur deux tente sa chance sur un des nombreux jeux de grattage ou tirages au sort disponibles. Un système d’abonnement automatique a même été mis en place depuis quelques années pour répondre à la croissance de la demande et s’adapter à la clientèle. Quant aux paris sportifs, ils attirent encore plus de joueurs que la loterie nationale. Il s’agit du Sportoto qui permet de parier sur les différents événements sportifs, notamment les rencontres entre les principaux clubs de football israéliens. Le Trésor israélien a rapidement perçu l’intérêt et le succès de la loterie nationale et du Sportoto. Ainsi, depuis quelques années, les gains de la loterie sont désormais imposables à hauteur de 25%. Cette décision fut prise en 2025. Contrairement aux menaces des responsables de l’industrie des jeux, cette ponction fiscale ne semble pas avoir eu d’impact sur la fréquentation et l’assiduité des joueurs. Enfin, en Israël, comme dans les autres pays occidentaux, il faut aussi prendre en compte l’ampleur des jeux dits illégaux qui, selon certaines estimations, brassent par an près de 1,5 milliard de dollars en Israël, soit deux fois le chiffre d’affaire de Mifal Hapais.